DOSSIER

 

DOSSIER CHREATIVITIES N°2

THEME: Du sacré au Saint

TITRE: La croix et la poutre


Prière: Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, amen.
Seigneur fais-nous voir la vie d'un regard nouveau afin de ne rendre la Gloire qu'à Toi seul. Au nom de Jésus, amen.

Lire: Heb 2.14-16

       Depuis des temps très anciens, une coutume se perpétue en pays Akan, groupe de peuples vivant au sud de la Côte d'Ivoire. Cette coutume varie d'un peuple à un autre, et se perpétue généralement  de Père en Fils, avec une participation  plus ou moins marquée des femmes. On la nomme "la fête de générations" .


Le "Yabè" (fête des ignames)

      A la fois fête de démonstration guerrière, cette cérémonie marque la fête des ignames. En effet, le début de la saison de la "nouvelle igname"(août-septembre), donne aux populations -En pays Attié par exemple- l'occasion de déguster leur tout premier foufou d'igname, accompagné d'une soupe de viandes, gibier et poissons.
Une sauce de piments relève alors le foufou et des œufs durs agrémentent la soupe à l'huile rouge (huile de palme brute), qui se mange en famille tôt le matin même de la fête de générations. Le foufou enfin s'échange entre familles apparentées ou proches.

Le principe

       La fête de générations n'est pas un fait chrétien. C'est une cérémonie d'initiation mystique et physique des hommes (enfants et adultes) à la préparation ou la pratique de la guerre, comme nos ancêtres le faisaient à leur époque.
Chaque "génération" se compose de groupes d'individus rassemblés par classes d'âge et par famille. Préparé à l'écart par des instructeurs, chaque membre est ensuite habillé de pagnes, foulards...à domicile, et reçoit ses accessoires de danse. Enfin, le corps des danseurs est décoré d'argile blanche (kaolin) humide et parfumé de plantes ou fruits sauvages. Cette tâche revient à la mère, grand-mère ou parente du danseur.

La danse

      Fonctionnant comme un jeu, chaque groupe traverse l'artère principale du village l'un à la suite de l'autre, en file indienne. Au centre de chaque groupe, une tête de file appelée "Safouhin", un ou deux "Safouhin" en second, un garde pour ces derniers et tout autour, les membres de chaque génération (les groupes sont nommés). Le roi et sa cour ou la chefferie du village clôturent, la procession.
Chaque groupe est séparé du suivant par une longue poutre que tiennent difficilement, à l'horizontal , les guerriers les plus vaillants, alignés sur toute la longueur de la poutre et secondés par une 2ème ligne de guerriers.
Cette poutre enflammée mystiquement doit être portée courageusement jusqu'à la fin de la danse, et ne jamais tomber, car elle représente les vies de ceux du groupe. Elle fait ainsi partie de l'examen  de passage au statut  d'homme  capable  de défendre  et de se sacrifier pour la vie des villageois.

L'enjeu

      La génération "sortante", leader des autres groupes sur une période de plusieurs années, parraine la fête et les  groupes. C'est donc elle  qui est  chargée  de tester  l'endurance  et  la capacité spirituelle des  personnes, au travers de leur Safouhin, éclaireurs, gardes et porteurs de poutres, dans un esprit d'équipe et pour le bien des membres.
A ce titre, toutes sortes de pièges seront placés tout au long du parcours: monstres, lacs, forêts, montagnes etc, pour ralentir la progression des groupes. Le Safouhin et son/ses garde(s) doivent trouver au plus vite les responsables du piège/test parmi la foule, au domicile des concernés (dans le village) ou sous son camouflage.
Une fois les auteurs de l'épreuve identifiés par les éclaireurs ou le Safouhin, on les supplie d'ôter l'obstacle du chemin avec du kaolin, des œufs...et si la danse reprend jusqu'à l'autre bout du village sur le même rythme, avant de revenir sur ses pas pour s'achever vers le soir.

    Cet événement traditionnel n'est pas le plus bel exemple de sacrifice et de marche vers une condition humaine, sociale et spirituelles nouvelles et meilleures. Il nous rappelle également le sacrifice du Christ par le port de la croix.

"Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu'il ait la vie éternelle." (Jn 3.16)
A l'analyse de ce verset, il apparait que nous avons tous à priori échappé au fait de périr dans nos péchés. La bible nous présente le Christ Jésus comme le Fils bien-aimé de Dieu (Marc 1.11). Elle nous le présente aussi comme celui-là même qui était auprès du Père lors de la création du monde. Le Christ est donc Celui qui règne avec le Père et le Saint-Esprit dans les cieux. Ils prennent ensembles les décisions de salut de l'humanité et de la rétribution des méchants. Pourquoi donc une personne aussi chère et indispensable serait-elle donnée en sacrifice pour sauver de misérables pécheurs méchants et inconvertis?

Tout simplement parce que l'amour de Dieu pour l'homme est incommensurable, presque incompréhensible. Ensuite parce que dès l'origine, Dieu avait un plan de vie merveilleux pour l'homme...Comme un établit qu'Il ne veut pas annuler et qui se réalisera coûte que coûte, parce que Dieu en a décidé ainsi. De fait, malgré le péché de Adam et la fureur de Dieu qui le chasse de Eden (Gen 3.22-24), malgré le déluge, Dieu reste fidèle à son alliance avec l'homme. On peut le voir avec des hommes tels Hénok, Noé, Abraham...et plus tard, David...

Dans l'ancien testament, le Seigneur a instauré que pour le pardon des péchés, il fallait le sacrifice d'une bête parfaite, immolée sur un autel saint. Les Israélites l'ont si bien compris qu'ils se permettaient maintenant de pécher et d'aller ensuite expier leur faute avec un animal! Le Seigneur a alors pris ce procédé en horreur. Mais dans son désir de sauver les hommes, Il a décidé de les sauver sans leur concours préalable, c'est à dire, les sauver gratuitement!

"Sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon des péchés" , raison pour laquelle le Seigneur demandait du sang en sacrifice. Mais au regard du comportement des Hommes, Dieu a constaté que cela était insuffisant. Il fallait un sacrifice définitif et qui couvrirait les péchés de tous, d'hier à aujourd'hui. La seule personne digne de le faire était bien entendu l'Agneau sans tâche, Le Fils de Dieu lui-même, notre Seigneur Jésus-Christ!

Le péché, c'est tout ce qui est contraire à la loi et à la volonté de Dieu. Le Seigneur l'exècre mais Il aime le pécheur. C'est pourquoi, tous ceux qui reconnaîtront le seigneur Jésus-Christ comme son Seigneur et son sauveur seront justifiés.  

Anéantir le péché, c'est arracher les hommes à son emprise, dès qu'ils se mettent sous la houlette de l'Agneau de Dieu.

la croix, spirituellement parlant représente de façon verticale la relation de Dieu vers les hommes et des hommes vers Dieu. Horizontalement, l'égalité des hommes. Traditionnellement parlant du côté des Juifs, la croix est le symbole de l'humiliation et de la condamnation, de l'ignominie, de la défaite, de la honte et de la mort.

Faire porter cette croix à Christ signifie que Dieu lui même a rassemblé tous les motifs de condamnation de ses enfants (nous) et les a cloués sur la croix, alleluia! Le Christ a connu la mort pour la vaincre et lui arracher les clés de son séjour! C'est donc dire que si nous sommes chrétiens, en Jésus, nous aussi nous avons vaincu la mort spirituelle et les projets de mort programmés par le diable dans nos vies. (Hébreux 2.14-18)

      Les êtres humains ont voulu eux-aussi démontrer leur puissance, faire des sacrifices nobles pour leur pays, leurs idées, leurs générations...La croix de Christ et la poutre des générations n'auront jamais ni le même impact ni la même signification. L'une est pour la vie, l'autre pour la gloire. L'une est porteuse de vie, l'autre fait tenir la vie à un fil. Sacrifice pour sacrifice, celui de Christ reste celui que nous devons respecter et pérenniser en acceptant avec amour les privations et les humiliations pour la conversion des autres. Une manière de participer au sacrifice de Jésus.

Dieu nous garde,

 

Lumeria & Leana
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