HISTOIRE CHRETIENNE

 

THEME: Le temps ordinaire / Les vacances
 
TITRE: La fabrique poussiéreuse

 
Prière: Au nom du Père, du Fils et du Saint-esprit, amen.
Tout est accompli, le voile est déchiré! Au nom de Jésus, amen!
 
Lire: Lc 23.44-45
 
 
   Tout était couvert de poussière, crasseux, un brin glissant par endroit. Des mauvaises herbes poussaient partout, et tous les sentiers jadis utilisés par les ouvriers avaient laissé place à la flore sauvage. La raison: un départ. Les propriétaires avaient offert cette fabrique de produits industriels "à grande échelle" à un homme d'une autre région, pris congé de leur personnel et ils étaient partis.
 
     L'heureux bénéficiaire trouva là une occasion en or de s'installer à son propre compte. Et comme l'endroit était éloigné de sa ville natale, il pris son temps pour aller explorer ses domaines. Le jour où il se décida, il pu découvrir une région riche et merveilleuse. L'homme se renseigna auprès des habitants mais il eut des difficultés: il chercha pendant longtemps lequel de tous les bâtiments retrouvés sur le même site de cette région était sa propriété, dépensant en frais d'hôtel et de carburant. A chaque fois, les clefs ne s'adaptaient pas aux portes d'entrées des bâtiments trouvés, et l'homme, Ernest Harim continuait son chemin, jusqu'à ce qu'il arrive enfin à la fameuse fabrique.
 
    La fabrique était à l'abandon, et ses alentours broussailleux montraient l'arrêt des activités depuis de longs mois!  La joie fit place au doute, et quand Ernest Harim ouvrit les portes des locaux, la poussière épaisse qui recouvrait les installations le repoussa. L'usine était gigantesque, bien structurée avec plusieurs niveaux. Ernest Harim explora ce qu'il put, mais il fut incapable de trouver le système d'enclenchement des machines, ce qui l'amena à s'écrier: "Pourquoi mes meilleurs amis m'ont-ils donné cette inutile usine poussiéreuse? Je n'aurais jamais pensé cela d'eux!"
 
     Ernest Harim retourna en ville chercher les experts. Ces derniers analysèrent, fouillèrent, creusèrent de 08h du matin à 12h...et finirent par déclarer que le système était unique et qu'ils n'avaient pas la clef du code. Ernest Harim en colère se mit à maudire ses amis qui lui avaient assuré que la fabrique était opérationnelle et lui produirait des bénéfices jusqu'à la fin de sa vie. Il se leva de sa chaise poussiéreuse, ordonnant aux experts d'évaluer son "cadeau" pour le vendre, et en utiliser l'argent pour monter quelque chose d'intéressant.
 
     C'est alors qu'un groupe de jeunes gens, garçons et filles entra silencieusement dans la fabrique avec des balais, des seaux et des fûts pleins d'eau. Partagé entre la curiosité et le réflexe de s'enfuir, Ernest Harim fit un pas vers les "intrus". Une jeune femme tenant un balai à la main s'avança:
 
-" Nous avons vu que vous cherchez le moyen de remettre la fabrique en marche...Pour y arriver, il faut enlever toute cette poussière!
 
Ernest Harim éclata de rire.
 
- "Et qu'est-ce que la poussière a à voir avec le mécanisme d'enclenchement des machines?
- Vous allez voir...
 
       Et sur un signal, les jeunes gens se déployèrent dans la fabrique. Au fur et à mesure qu'ils balayaient, lavaient et essuyaient, Ernest Harim se rendit compte que sur le sol étaient tracées des bandes et des flèches indiquant les différents départements qu'abritaient la fabrique...Aux murs étaient des tableaux indiquant les dosages, les réglages, les circuits, les raccords...Et le levier de déclenchement des machines! Les jeunes gens avaient terminé. Emu, Ernest Harim poussa le lévier et l'électricité se déclencha dans toute l'usine, découvrant des silhouettes de caisses, de fûts, de robinets à réservoir...pleins et modernes!
 
      Se précipitant sur une caisse, puis un fût et d'autres objets, Ernest Harim essuya la poussière pour mettre à jour des compteurs électroniques, matériels, stocks de pièces, et même des produits finis, tous neufs! Grande fut sa surprise mais également ses regrets d'avoir soupçonné et accusé ses amis de l'avoir trompé. Ernest Harim sentit monter en lui une paix intérieure, un nouvel espoir. Il se tourna vers les jeunes gens:
- Pourquoi avez-vous fait cela pour moi?
 
La jeune femme répondit:
 
- Nous étions les ouvriers de cette fabrique. Nous l'avons vu construire et changer de main. En fait, c'est vous que nous attendions...Le champ de blé se trouve derrière la fabrique et déjà, la moisson s'approche!
 
 
     Le Seigneur dit dans sa parole qu'Il nous comble de toutes sortes de bénédictions...Bénédictions que nous gardons pour la plupart inexploitées! En effet, il nous arrive très souvent de demander des Grâces à Dieu, de les attendre et de ne rien recevoir ou presque. Mais en vérité, nous demandons ce que nous imaginons et ne pensons pas toujours à apprécier les dons de Dieu comme il les a choisi pour nous. Les problèmes d'endroits, de moment, de procédures cachent dans bien des cas la simplicité et la perfection du choix de Dieu pour nous qui se trouve toujours à notre portée.
Comme dans le cas de Ernest Harim, les anges de Dieu mettent tout en place pour nous, personnel compris, c'est à dire ceux qui doivent nous aider dans notre tâche ou encore les moyens de nous en sortir et ils nous livrent le tout en main propre. En vérité, nous ne croyons pas que Dieu puisse nous bénir au-delà d'une certaine limite. Ou quand on y croit, on est tellement insouciant qu'on prend notre temps pour entrer en possession de notre bénédiction. Résultat, nous laissons le temps au Mauvais de nous tendre des pièges ou de s'organiser pour nous emmerder! Plus le temps passe, mieux nous oublions les recommandations données par Dieu et nous nous lançons à l'aveuglette à la conquête de notre "territoire"! Quelle erreur! Faisons plutôt comme le Roi David qui n'oubliait jamais de consulter et de reconsulter Dieu avant de faire un pas (1 chr 14.10)!
 
    Chacun de nous est particuliers. Et il a été préparé quelque chose de précis pour chacun. Pour savoir ce que c'est, une seule solution: avoir la clef de la révélation de Dieu...sinon, comme Ernest Harim, nous allons chercher longtemps parmi les herbes sauvages et ne rien trouver qui soit à nous...à moins d'être des voleurs et de forcer les portes de la bénédiction de quelqu'un d'autre!
 
    La solution à nos malheurs est souvent si proche de nous! Pourquoi maudire Dieu quand soi-même on refuse de se fatiguer? Et quand nous ne savons plus quoi faire, le Seigneur n'a -t-il pas dépêché ses anges pour nous venir en aide? Invoquons-les, ils sont puissants et efficaces, nous pouvons tout leur demander.
 
     Dépoussiérons nos acquis donnés par le Seigneur! Ne faisons plus attention aux "ténèbres", difficultés de la vie, peines, épreuves, mais à l'Amour de notre Créateur. Car en nous poussant à nous lever dans les moments les plus terribles de notre vie pour chercher sa grâce avec courage, bonne volonté et foi, le voile qui nous sépare de l'accomplissement parfait de notre miracle, se déchire pour nous faire voir la Gloire de Dieu. "C'était déjà presque midi et il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu'à trois heures, le soleil ayant disparu. Alors le voile du sanctuaire se déchira par le milieu" (Lc 23.44-45).
 
Que Dieu nous bénisse,
 
Lumeria-Leana Davidson
 
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