ENSEIGNEMENT

 
THEME: LE CARÊME CHRETIEN

ENSEIGNEMENT: L' ÂNE ET LA MEULE



PRIERE:Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,amen!
Qu'en ce carême, Seigneur, tu nous apprennes à te suivre avec un coeur vrai et un témoignage de vie plus édifiant! Au nom de notre Seigneur Jésus Christ, amen.

LIRE: Nb 22.21.35



Connaissez-vous les 2 plus grandes caractéristiques de l'âne? Ce sont certainement la fidélité et l'entêtement! L'âne en effet est réputé pour sa force particulière et son endurance, son indifférence parfois! Ainsi travaille-t' il fidèlement, voire mécaniquement, comme accomplissant son devoir d'  animal soumis à l'homme tel que stipulé dans le livre de la genèse (Gen 1.26).

Le carême bat son plein avec con joyeux cortège de jeûnes, prières, offrandes et actions de solidarité. Tout le monde ne fait pas le 100% mais chacun compte réussir un bon carême, pour se réjouir à Pâques.
Cela nous fait penser à la période de Pâques de l'année dernière, et des autres années aussi. Les mêmes gestes plus où moins répétés avec plus où moins de sens profond, d'implications et de bénédictions.

Eh oui! Tout ce que Dieu fait a un sens apparent, caché et des grâces comme récompense. Jésus a été tenté au désert après 40 jours de jeûne, de prières et de combat spirituel avant sa très féconde mission, couronnée de succès par sa mort et sa résurrection glorieuses (Mc 1.12; Mc 16).


Ainsi, dans certains pays, les animaux (ânes, chameaux, boeufs ) sont utilisés pour tourner les meules "géantes" ou de taille moyenne servant à écraser le grain. Ces derniers ont les yeux fermés pour ne pas être étourdis par la rotation incessante qu'ils font et de temps en temps, mangent un peu du grain tombé à terre, en vérité seule récompense de cette tâche assez ennuyeuse.

L' enfant de Dieu, c'est-à-dire l'Homme, est un peu  comme un âne  qui tourne une meule, à quelques différences près:
-D'abord il n'y a aucune fidélité en l'homme et ce n'est que par l'action du Saint-Esprit que l'homme peut être fidèle à Dieu (Gal 5.22).
-Ensuite, lorsque l' âne est fatigué, il s'arrête! C'est en ce sens que l'on peut voir son entêtement à l'oeuvre. Dans ces cas là il vaut mieux le délier et le laisser se reposer, car le maltraiter ne servirait à rien.

Cet âne ne bougera pas, comme l'ânesse de Balaam  qui malgré les coups répétés de son maître, a accompli ce  qu'elle  croyait  juste pou le bien de ce dernier: voyant l' Ange de Dieu sur le chemin, elle a marqué un arrêt pour préserver sa vie et celle de son maître, aveuglé par le but de son voyage ( Nb 22.21-35).
Dans le même sen, l'ânon choisi par Jésus pour le porter lors de son entrée triomphale à Jérusalem, n'a opposé aucune résistance à être emmené par les épôtres ( Lc 19.32-35).


L' homme semble aussi entêté que l'âne malheureusement, car même lorsque l'homme est fatigué, il ne s'arrête qu'aux portes de sa propre perte!
Il faut nous voir, nous qui tournons les grosses meules du travail et des obligations humaines! Des charges lourdes, si lourdes que nous portons en aveugles; Des devoirs humains que nous nous imposons et qui nous écrasent, au profit d'autres.
Même si la parole de Dieu nous demande de servir fidèlement comme servant Dieu lui même ( conf Col 3.22-23); même si elle nous exhorte au travail (2 Tess 3.10-12), pour qui la farine? n'est-ce pas pour le maître? l'âne n'a t'il pas que les grains en partage?

Pourquoi donc autant nous épuiser, alors que nous ne faisons si souvent pas  le 100e de  notre travail pour la cause de Dieu?
Pourquoi tant  d'entêtement  dans des voies  trop souvent vaines? Qu'avons-nous à prouver aux hommes, sinon  de  l'orgueil et de la vanité?
Tout cela n'est pas vraiment ce que notre Seigneur nous a demandé, lui qui s'est reposé le 7e jour !


En est-il de même pour nous? Qu'est-ce donc que le  carême pour nous?

Est-il une occasion de congé, de vacances spirituelles prises pour entrer dans l'intimité de Dieu, loin des plaisirs du (bas) ventre ou une période rituelle à respecter?
 
Est-il un temps aux composantes apprises, récitées et appliquées en un train-train fade, durant le temps sacré de privations? Ou est-ce pour nous une occasion de se débarrasser d'habitudes et attitudes psycho-socio-alimentaires lourdes et désolantes: gaspillages, égoïsmes, hyper-méfiance sociale/de l'autre, préjugés, critiques, amour de la chèreté ou de la gratuité forcée, jeûnes sans raison spirituelle, moqueries, etc.
 
Autant de comportements et de pensées qui nous font tourner en rond, d'année en année, sans avancée spirituelle ni gratification aucune. Pourtant le fardeau de Christ est si léger! C'est un vrai gâchis de travailler comme un âne sans pouvoir s'arrêter ni se reposer, seules conditions nous permettant de profiter pleinement de la bénédiction que le Seigneur nous donne dans le travail.
 
De même, n'ignorons pas que le jeûne s'accompagne toujours de résolutions simples et vraies, favorables à un changement parfait, avec l'aide de Dieu. Entrer dans le mouvement tête baissée nous prive de la joie et des grâces du carême, alors que Dieu nous a fait libres pour l'aimer et le servir.
 
Bien-aimé(e), toi qui ploie sous le poids du travail et de l'activisme, arrêtes-toi maintenant et vois si tu n'es pas sur un chemin qui conduit à la mort (Nbres 22.32-35), et apprêtes-toi à recevoir les instructions de Dieu pour vivre!
Enfin, sachons nous priver de nourriture mystique mauvaise, de menus sous-alimentés pour personnes obèses; des entêtements qui étouffent notre vie et multiplient les blocages, redoutables pour notre foi et notre santé spirituelle.
Qu'il s'agisse d'entêtement à suivre le protocole réligieux d'un coeur distrait, ou d'obstination à exclure Dieu par un témoignage de vie contraire à notre piété apparente, le Seigneur nous rappelle à tous en ce carême et pour cette année, que même l'âne et le boeuf s'arrêtent quand ils sont fatigués et savent reconnaître sa Majesté.
 

Que Dieu nous garde,
 
 
Luméria D.
Léana D. 





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